Le cartel : du transfert au désir

  • Le cartel : du transfert au désir
    Le cartel : du transfert au désir
  • Le cartel : du transfert au désir »

    Si le transfert sur la psychanalyse soutient notre rapport à l’analyse, pour autant un pas se franchit dans l’expérience du cartel. C’est alors de la responsabilité prise dans la rencontre avec les textes dont il s’agit, rencontre qui est aussi avec son propre dire…

     

    Trois intervenants nous ont fait part de leur expérience de cartel ,un moment de passage, un franchissement, ou une trouvaille  qui sont venus modifier leur rapport au savoir. 

  • Pierre Simon Loirat  nous a introduits à  l’expérience qu’est la lecture, particulièrement celle de J. Lacan. Que le corps en soit affecté ou que l’obstacle décourage le lecteur, comment le cartel a  permis de ne pas renoncer, voire même d’opérer un retournement de déplaisir en plaisir.   De « s’y mettre à plusieurs » enraye les errements intellectuels de la lecture en solitaire et  donne chance de relancer le désir, jamais acquis, par d’autres questions

    Rafaële  Nalon a soulevé la question de la satisfaction  dans son parcours de cartellisante. Le cartel est le  lieu d’un franchissement possible où se risque  une énonciation à partir  de ses  points de butée, et où peut  se découvrir qu’il s’agit aussi bien de points aveugles qui concernent sa propre  cure. Alors pourquoi toujours y revenir ? Pour que « du  nouveau » surgisse  au-delà de ce qui insiste et se répète. Tel que JA Miller nous le propose dans la structure du witz, Le nouveau qui apparaît dans le cartel constitue  un « pas-de-sens », à la place du peu-de sens ; c’est  une avancée devenue possible. La satisfaction advient toujours par surprise.

    Stéphanie Bozonnet nous a précisé comment  l’expérience du cartel a fait advenir un rapport plus vivant au savoir, de « s’y frotter » au lieu de l’idéaliser et de le laisser aux autres. Ce nouveau rapport au non- savoir , plus intranquille ouvre aussi à la complexité de l’enseignement de Lacan qui ne peut se refermer sur un savoir acquis. Avec la notion d’objet chez Lacan, rencontrée dans plusieurs cartels à partir de différents textes et séminaires de Lacan, le cartel a pu, au-delà de la lecture constituer un appui sérieux pour s’orienter dans la clinique.

    Ces textes courts et vifs furent une belle invitation pour la bourse aux cartels où chacun a pu dire son désir de faire cartel.  

    Geneviève Valentin