Echo de la soirée autour du livre de Patrick Hollender, L'art est la sublimation

  • Echo de la soirée autour du livre de Patrick Hollender, L'art est la sublimation
    Echo de la soirée autour du livre de Patrick Hollender, L'art est la sublimation
  • Echo de la soirée du 31 mars

     

    Mais quelle mouche vous a piqué, cher Patrick Hollender, pour avoir écrit un livre aussi conséquent sur la sublimation ? C’est par ces mots que Jacqueline Dhéret introduisait notre soirée du 31 mars autour du livre de Patrick Hollender L’ART EST LA SUBLIMATION. Le ton était donné, la soirée serait vivante comme nous l’avions pensé à Valence quand nous avions imaginé une rencontre auteur-lecteurs dans un café, ouverte à nos collègues et à d’autres. A quelle nécessité a t’il obéi pour entreprendre une telle œuvre ? C’est au fond la question posée à propos de chacun des artistes qui peuplent le musée personnel de Patrick Hollender. Les artistes précèdent les psychanalystes sur la voie du dire l’humain et sa condition. C’est ce point d’énonciation de l’artiste que Patrick Hollender éclairera à sa manière tout au long de cette soirée où la subjectivité de chacun était convoquée La création s’édifie sur les lieux du malheur, elle est réson d’une fiction pour faire écran au réel 1. Pour cela l’artiste fait quelque chose : une peinture, une sculpture, une performance, un livre, il présente en acte la construction de son monde, ce faire qui devient trouvaille est toujours singulier et tente néanmoins de se loger dans un discours, ce fut le fil rouge de notre soirée qui a été tenu tout au long de cette promenade dans le musée personnel de Patrick. Garder l’énigme, ne pas interpréter l’artiste, ne pas aller du côté du sens, résister à la tentation de trouver des causes, une origine à l’œuvre, c’est ce qui a permis que cette soirée soit réussie. Certains ont dit qu’ils n’iraient plus au musée de la même façon, que ce qui paraissait obscène ne l’était plus, que l’écriture poétique du livre garantissait cette énigme, à laquelle l’auteur tenait tant. A la fin Jacqueline Dhéret a précisé non sans malice que nous nous étions beaucoup attardés devant l’horreur de certaines œuvres. Etait-ce de la fascination ? Pour ma part je me fis une remarque singulière : il n’y avait qu’une femme artiste dans ce musée. Ce fut réussi !  Et merci encore pour cette belle soirée.

     

    Marie-Jo Grand